Transcription de la vidéo : Compétences parentales 01
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Vidéo dramatique d’une durée de 12 minutes 52 secondes qui présente une rencontre entre une intervenante et une mère de famille. La présente transcription contient 2501 mots.
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[Image : Mme LYSE sonne à la porte du bureau d’ISABELLE l’intervenante.]
ISABELLE : Bonjour Madame Lyse.
LYSE : Oui, bonjour.
ISABELLE : Merci de vous être déplacée. Vous allez bien ?
LYSE : Oui, ça va bien, merci.
ISABELLE : Assoyez-vous. J’espère que ça n’a pas été trop difficile de nous trouver, on est un petit peu caché dans le quartier. Vous avez entendu parler de nous comment ?
LYSE : Non, ça n’a pas été difficile, c’est ma voisine qui m’a parlé de vos services, elle m’avait indiqué le lieu. Elle vous salue d’ailleurs, c’est Marie Gagnon.
ISABELLE : Bien oui, madame Gagnon. Vous la saluerez aussi de ma part. Donc vous connaissez déjà nos services et notre mission ?
LYSE : Un peu. Marie m’a dit que vous pourriez me donner des conseils avec les enfants.
ISABELLE : Notre organisme a comme mission d’accompagner et de soutenir les parents dans leur rôle parental. Puis c’est le cas aussi pour les jeunes entre douze et seize ans qui présentent quelques difficultés d’adaptation et de comportement.
LYSE : Marie m’a dit qu’elle a participé au programme « Parents d’adolescents », c’est ça oui? Elle a beaucoup apprécié.
ISABELLE : Oui, c’est un des programmes qu’on offre. Vous seriez intéressée ? Avez-vous des petites inquiétudes en lien avec les enfants ?
LYSE : Parfois, c’est pas facile avec eux, puis je ne sais quoi faire.
ISABELLE : Est-ce que vous voulez m’en parler un petit peu plus ? Êtes-vous à l’aise que je vous pose quelques questions et que je prenne des notes ? C’est pour bien comprendre vos besoins et me souvenir surtout des informations que vous allez me donner.
LYSE : Oui, je suis à l’aise avec les questions et les notes.
ISABELLE : Parfait.
LYSE : Bon, je commence par quoi ? C’est pas toujours facile de parler de ça. J’ai deux garçons, Samuel, douze ans, Philippe quatorze. Ils sont avec moi une semaine sur deux parce que je me suis séparée il y a deux ans. Avec leur père, ça va pas toujours bien. Et puis, je crois qu’ils trouvent ça difficile d’être en garde partagée. Bien, je pense. Depuis peu de temps mon ex-conjoint a une nouvelle conjointe qui demeure avec lui, puis c’est difficile pour moi d’accepter qu’il y ait un autre adulte qui me remplace auprès de mes garçons. J’ai peur qu’ils l’aiment plus que moi.
[Image : Lyse soupire]
Depuis la séparation, Philippe a une baisse importante de ses notes à l’école. Et puis, ce qui m’inquiète le plus c’est que, quand il est à la maison, il ne sort pas de sa chambre ou du sous-sol et il ne veut pas me parler. Il ne veut pas non plus participer à aucune tâche dans la maison.
ISABELLE : Oh non !
LYSE : J’ai essayé plein de fois, puis de plein de façons différentes, mais il ne me parle pas et puis des fois il se fâche. Je ne sais plus quoi lui dire, je ne sais plus comment faire. Avec Samuel, par contre ça va mieux, mais lui non plus il ne me parle pas beaucoup. Il vient de rentrer au secondaire à la même école que son frère.
ISABELLE : Ok.
LYSE : Ça aussi c’est une autre adaptation. Encore une autre.
ISABELLE : Oui.
Une des étapes importantes de l’adolescence, c’est de se distancer de ses parents, ce qui fait qu’ils ont tendance à s’isoler dans leur chambre et à être un petit peu moins bavard. On va se le dire, les ados n’aiment pas ça se faire poser des questions, ni avoir l’impression d’être devant un interrogatoire. Mais justement, dans les ateliers, on va vous donner des outils de communication pour faciliter vos échanges justement.
LYSE : Il y a aussi que la séparation a eu lieu en même temps que Philippe est entré au secondaire. Donc, nouvelle maison, nouvelle école, nouveaux amis, ç’était beaucoup. Et puis il fait le programme sport-étude en basket. Donc, on dirait que tout est arrivé en même temps.
ISABELLE : Est-ce que Philippe a des amis ?
LYSE : Ben oui, oui, oui oui. Il connaît les jeunes qui jouent au basket avec lui. Mais comme je le disais tantôt, ils sort pas beaucoup de sa chambre. Mais il y a le oui, oui, le tuteur. Le tuteur de sa classe, m’a dit qu’il le voyait souvent avec son ami Nicolas dans la classe et dans la cour. Mais, quand il lui pose des questions en classe, il répond, mais il ne fait pas ses travaux et il n’est pas motivé.
ISABELLE : Bon, mais d’abord, c’est rassurant de constater que votre garçon a des amis. C’est un point positif. Est-ce que Philippe risque d’être, de devoir quitter le sport-étude si ses notes ne suivent pas ?
LYSE : Oui, bien sûr. Ça prend des bonnes notes dans tous les programmes de sport. Il adore ça le basket. Oh mon Dieu, s’il fallait qu’il lâche le programme, moi j’ai bien peur qu’il se décourage et qu’il ne finisse pas son secondaire.
ISABELLE : Hum hum.
LYSE : Ça allait bien au primaire, c’était un bon élève.
ISABELLE : Bon, pour bien accompagner votre garçon, puis prendre soin surtout de vos inquiétudes, c’est important d’y aller une journée à la fois. Pour l’instant, Philippe va à l’école et il est toujours dans le sport-étude. Un ado, c’est dans le ici et maintenant, alors ça laisse le temps d’intervenir et trouver des solutions ensemble. Je vais vous expliquer un point important, pour réfléchir en adulte aujourd’hui, on parle de l’âge de 25 ans.
LYSE : Oh!
ISABELLE : Eh bien, c’est le lobe frontal qui se développe en dernier, ce qui a un impact sur le jugement, le sens critique, les émotions. Souvent, on ne parle juste pas le même langage. Dans les ateliers, on va justement aborder comment acquérir des outils pour vous permettre de mieux connaître la période de l’adolescence et le processus qui vient avec.
LYSE : J’ai besoin d’en apprendre beaucoup sur l’adolescence. Je suis passé par là, mais on dirait qu’aujourd’hui ce n’est plus la même affaire. J’aimerais ça savoir comment je peux faire pour qu’ils me parlent. Je trouve que la situation est difficile, ils ne sont pas tout le temps avec moi et je travaille beaucoup, donc je n’ai pas…
ISABELLE : Mais, ça va être à lui de le faire quand il le ressent et à sa manière. On va prendre le temps. Vous me dites que vous trouvez ça difficile ?
LYSE : Oui.
ISABELLE : Est ce qu’il y a des gens autour de vous, avec qui vous pourriez échanger, parler de ce que vous vivez ?
LYSE : Non, non, non, non, non, pas vraiment là. Avec leur père ce n’est pas possible et puis en réalité, comme ils sont avec moi seulement une semaine sur deux, moi j’essaie d’être disponible pour eux et puis. C’est des bons enfants. Il faut juste que je trouve le moyen de communiquer avec eux. Moi, je les aime mes enfants. J’ai envie que les choses s’améliorent entre nous.
ISABELLE : Oui et c’est normal.
LYSE : Ah oui, je parle avec deux collègues, des fois là, au travail, qui sont un petit peu dans la même situation que moi. Mais je rentre pas trop dans le détail.
ISABELLE : Ok. Et puis comment vous réagissez quand les enfants ne veulent pas échanger avec vous ?
LYSE : Bien, des fois je vais dans ma chambre. Il y a d’autre fois, quand Philippe ne veut pas me parler, il m’énerve tellement avec son attitude là, que ben oui, je lui crie après et après, je me sens super coupable. Je ne peux pas passer mon temps à lui crier dessus. J’aime pas ça.
ISABELLE : Ben non, je comprends, mais on ne peut pas obliger les gens à s’ouvrir et à nous parler s’ils ne le souhaitent pas. Ce n’est pas une période qui est facile pour les jeunes. Pendant l’adolescence, ils ont de la difficulté à se comprendre eux-mêmes. Alors ça apporte souvent des situations complexes entre eux et leurs parents.
LYSE : Oui.
ISABELLE : On m’avait dit que vous vouliez en savoir plus sur l’adolescence pour savoir comment mieux communiquer avec vos garçons. Dans les ateliers, on va justement aborder plein de points, beaucoup d’information sur l’adolescence. Puis la force des ateliers, dans un premier temps, c’est l’échange avec les autres parents. Parce que ça permet de réaliser que vous n’êtes pas la seule à vivre ce genre d’inquiétude et que vous n’êtes pas la seule à vous trouver dans cette situation là ? Mais je vous propose de participer au prochain groupe qui commence dans deux semaines. Est ce que vous seriez intéressée ?
LYSE : J’avoue ça me gêne un peu, de parler devant les autres. Puis, c’est pas facile de dire, hey, ça va pas bien avec mes enfants. Mais Marie m’a dit que ça l’avait vraiment beaucoup aidée et que la situation s’est beaucoup améliorée. Ok, je sais pas comment ça fonctionne exactement. Il y a combien de rencontres ? Puis est-ce qu’il faut toujours parler ?
ISABELLE : Le programme « Parents d’adolescents » s’échelonne sur neuf rencontres. Puis ça se déroule sous forme d’échanges, d’activités, de réflexion. Ce qui va vous permettre d’être plus confiante dans votre rôle parental et puis surtout de pouvoir reconnaître vos compétences. Mais c’est un gros morceau quand même. Puis tout se passe de façon volontaire. Vous échangez avec les autres parents et vous dites seulement ce que vous avez envie de partager. L’objectif des rencontres, c’est de vous outiller davantage comme parent d’adolescents, alors il y a beaucoup d’informations qui vont vous être transmises, ce qui fait que le temps de parole est quand même réduit. C’est très convivial, les règles de fonctionnement sont instaurées dès la première rencontre pour assurer le bon déroulement des soirées et surtout le respect entre les participants. Puis ça, ça inclut la confidentialité. Sinon techniquement, on va être deux intervenantes pour assurer l’animation du groupe.
LYSE : Bien je sais pas, je suis pas mal prise au travail. Est ce qu’il faut que je participe à toutes les rencontres ?
ISABELLE : Écoutez, dans les groupes, il y a entre six et dix parents. Puis effectivement, oui c’est préférable que vous assistiez à chacune des rencontres. Mais c’est pour vous. Si vous manquez une rencontre, vous risquez de manquer des informations qui pourraient être utiles et répondre à vos interrogations et à vos questions. Les rencontres se tiennent chaque semaine le soir, entre 19h00 et 21h00.
LYSE : Hmm, ah oui je, si je le sais d’avance je peux m’organiser avec l’horaire au travail. Puis, c’est clair que ça va être plus facile les semaines que les enfants ne seront pas avec moi. Est-ce que vous intervenez avec les enfants ?
ISABELLE : Oui, on peut le faire effectivement. Il y a des rencontres de groupes ou des rencontres de suivi individuel. Mais, je vous propose de commencer avec votre participation au groupe. Puis on verra par la suite si Philippe veut participer. On pourra faire une évaluation. Qu’est-ce que vous en pensez ? Normalement, quand les parents commencent à faire des petits changements, les ados suivent sans trop en être conscients. Alors ça amène des changements de comportement.
LYSE : Ah oui, oui oui, on peut, commencer par moi, puis peut-être que je vais être capable de communiquer à nouveau avec lui. Est-ce qu’il y a des coûts pour participer ?
ISABELLE : On demande une contribution de 75$ mais pour les parents qui ont de la difficulté ou qui ne sont pas en mesure de payer, il ne faut vraiment pas que ça soit un frein à la participation.
LYSE : Non, non, il n’y a pas de problème pour les frais, ça va aller là. Là vous me dites, c’est dans deux semaines que ça commence. C’est quel jour de la semaine.
ISABELLE : Et oui, le prochain groupe sera le mercredi soir de 19h00 à 21h00. Puis, si je me rappelle bien, tous les parents qui sont inscrits ont des enfants du même âge que les vôtres. Ce qui est intéressant parce que vous allez pouvoir échanger sur des sujets semblables.
LYSE : Oui, je vais m’organiser pour être disponible. Je vais participer aux rencontres, puis je vais apprendre des choses. Ça va me faire du bien de rencontrer d’autres personnes, puis échanger un peu.
ISABELLE : Vous êtes la bienvenue.
LYSE : Oui.
ISABELLE : Si jamais vous avez des questions, d’ici la première rencontre de groupe ou pendant les activités hésitez surtout pas.
LYSE : Je vais le faire.
ISABELLE : Alors pour la première rencontre, on va vous lâcher un petit coup de fil pour vous indiquer les coordonnées de la rencontre. Pour terminer, j’aurais un formulaire à vous faire compléter pour inscrire vos coordonnées. Ça vous va ?
LYSE : Oui, merci. La façon la plus facile de communiquer avec moi c’est de m’envoyer un texto. Parce que c’est un petit peu difficile des fois de répondre aux appels quand je travaille.
ISABELLE : Écoutez, il n’y a pas de problème, on va juste ajouter une petite note sur votre formulaire d’inscription. Est-ce que vous avez d’autres questions avant de partir ?
LYSE : Non.
ISABELLE : Voilà !
LYSE : Puis la semaine prochaine, les enfants sont avec leur père. Donc, je vais avoir le temps de tout ranger la maison, préparer leur menu pour la semaine prochaine.
ISABELLE : Bon bien parfait. Alors, le formulaire,
LYSE : merci beaucoup.
ISABELLE : Bon bien tout est là. Alors, vous allez recevoir un petit texto pour vous confirmer tout ça. Puis sinon, on se voit dans deux semaines.
LYSE : Parfait. Merci de m’avoir écoutée et de me recevoir dans votre prochain groupe.
ISABELLE : Ça me fait plaisir. Bonne journée.
Fin de la vidéo
Début du texte du générique de la vidéo
Conception pédagogique
Mirtha Domenack
Miriam Alonso
Production vidéo
Ellipse production
Réalisation
Simon Gilbert-Martin
Direction de la photographie
John Cumberland
Caméra
Tom Delamarre
Son
Léa Berthiaume
Accessoires
Louis Gendron
Maquillage
Anik Bonhomme
Postproduction vidéo (montage vidéo)
Ellipse production
Colorisation
Valentin Bariteau
Production sonore, direction de la captation et postproduction sonore (montage sonore)
Ellipse production
Chargé de projet CCDMD
Michel Hardy-Vallée
Distribution
Éloïse T. Simard
Gabriel Coutu
Isabelle Myre Lacasse
Joanie Poirier
Marie-Chantale Nadeau
Patrik Renaud
Roxane Bourdages
Sonia Quirion
Fin du texte du générique de la vidéo
[Signature du Centre collégial de développement de matériel didactique]
[Texte à l’écran : animation.ccdmd.qc.ca © Centre collégial de développement de matériel didactique, Collège de Maisonneuve, 2024]